Après avoir essayé de nous faire gober le rôle positif de la colonisation, la droite essaie maintenant de nous faire croire au rôle positif de la discrimination, sous le terme ubuesque de « discrimination positive ». Avec l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur en 2002, est donc apparue, justifié par l’incontestable exclusion qui touche les Français « issus de l'immigration », une volonté forte d’instaurer cette « discrimination positive », une méthode anglo-saxonne (« affirmative action ») qui consiste à réserver emplois, fonctions, mandats à des citoyens en raison de leurs origines ethniques, culturelles ou religieuses. Cette logique, si elle part d'un constat juste (il faut en effet mettre un terme à la discrimination en raison de la couleur de peau et du patronyme) est mauvaise. Outre le fait qu'elle ne permet de réparer une injustice qu’en apparence, elle est profondément stigmatisante et fait perdurer les discriminations puisque désormais… légalisées ! Elle enferme les individus dans un carcan, celui de leurs origines. Elle les condamne à se définir avant tout de chose comme membre d'un groupe, et non comme un individu libre cherchant à s’intégrer au sein d’une société.
Comme si une discrimination pouvait être positive ! En effet, c’est une atteinte au principe d’égalité, car « nul n’est en principe jugé qu’en vertu de ce qu’il fait et non de ce qu’il est ». Avec la « discrimination positive », l’individu est jugé en fonction de sa couleur de peau, de sa religion, etc. et non son talent. Que vous le vouliez ou pas vous serez donc jugé à ces étiquettes et non pas à ce que vous savez faire ! Mérite dehors ! Apparence fait loi !
Par exemple, il faudrait expressément que la télévision montre toute la « diversité » de la société française. Il faut que les « blancs » puissent se voir représenter par des « blancs », les « noirs » par des « noirs » et les « jaunes » par des « jaunes » ! Quelle conclusion à tirer ? Alors qu’on nous apprend, et avec raison, qu’il n’y a qu’une seule race, la race humaine, on persiste à côté à faire régner un apartheid racial ! Les « noirs », les « blancs » et les « jaunes » ne sont pas un ensemble d’individus doué des mêmes facultés de penser et égaux en droit et en respect, non ! Un « noir » est un « noir », un « blanc » est un « blanc » et un « jaune » est « jaune » ! Si c’est comme ça qu’on compte lutter contre le racisme il ne faut pas s’étonner qu’après il ne régresse pas !
De plus, un « blanc » à l’Assemblée Nationale ne pourrait vraiment pas représenter un « noir »? Et un « jaune » au journal télévisé ne pourrait-il vraiment pas représenter un « blanc » ? Qu’est-ce que cette vision extrêmement basse de l’être humain ?!
Tant que l’on continuera, au nom de la lutte contre les discriminations, à faire du racisme à l’envers en s’obstinant à traiter les individus à leur couleur de peau, on n’arrivera à rien. Diviser, classer les gens selon leur couleur de peau (ce que certains appellent « ethnie » ou « race »), leur religion, voire leur sexe et leur orientation sexuelle ne conduira qu’à la persistance de ce communautarisme !
Les « minorités » de France doivent être intégrés à leur juste mérite et non par des politiques qui les enferment dans leurs statuts de « minorités». Le communautarisme n’émancipe pas les hommes, il les replie sur lui-même. Ceux qui composent ces « minorités » doivent être considérés de la même manière que les « autochtones ». Cette égalité de droit et de respect ne pourra que rassembler les individus au-delà de leurs origines au lieu de les y enfermer. Les privilèges des uns font les jalousies des autres. Quand les lois seront les mêmes pour tous, quand la justice règnera, que les chances seront les mêmes pour tous, les racistes et leurs discriminations ne seront plus que des épiphénomènes. Mais en aucun cas lutter contre des discriminations par d’autres discriminations n’apportera de solutions !
En sport, par exemple, on ne fait pas ce genre de racisme : en équipe de France de football, la majorité des joueurs était « noirs », les chauds partisans de la discrimination positive n’en ont pas fait un plat pourtant et les français (en majorité «blancs ») s’y sont sentis tout de même représentés! En sport on choisit tout simplement les meilleurs, on ne pratique pas l’apartheid et l’intégration est là tout comme les résultats ! Pourquoi faudrait-il faire autrement ailleurs ?
Pour conclure nous voyons donc bien que la discrimination positive crée bien plus de problèmes que ceux qu’elle est supposée résoudre. L’égalité acquise par ces politiques n’est que de façade et sans compter un sentiment d’inégalité de la part des personnes non concernés et qui peuvent s’estimer floués par ces mesures. Tout ceci ne conduit qu’à un accroissement des tensions entre « communauté », ce qui réduit à néant tous les bienfaits prévus. Les principes républicains ne doivent jamais être rognés car ils sont les seuls garants de la cohésion sociale. Le meilleur moyen pour intégrer toutes les minorités est tout simplement de les traiter de la même manière que les « autochtones », « sans distinction d’origine, de race ou de religion » comme le proclame l’article premier de la Constitution, que beaucoup de politiques ont oubliés et que nous nous devons de réaffirmer haut et fort !