Devise de
Sens
Premier mot de la devise républicaine, Le deuxième terme, l’Egalité, y est définit aussi : « Tous les hommes sont égaux par nature et devant la loi. » Selon
Troisième élément de la devise de
En 1848, dans le Manuel républicain des Droits de l’Homme et du Citoyen, Charles Renouvier résumait toute la philosophie du triptyque républicain :
« Les hommes naissent égaux en droits, c'est-à-dire qu'ils ne sauraient exercer naturellement de domination les uns sur les autres. La loi, dans
« S’il n’y avait signé que la liberté, l’inégalité irait toujours croissant et l’Etat périrait par l’aristocratie ; car les plus riches et les plus forts finiraient toujours par l’emporter sur les plus pauvres et les plus faibles. S’il n’y avait qu’égalité, le citoyen ne serait plus rien, ne pourrait plus rien par lui-même, la liberté serait détruite, et l’Etat périrait par la trop grande domination de tout le monde sur chacun. Mais la liberté et l’égalité réunies composeront une République parfaite, grâce à la fraternité. C’est la fraternité qui portera les citoyens réunis en Assemblée de représentants à concilier tous leurs droits, de manière à demeurer des hommes libres et à devenir, autant qu’il est possible, des égaux ».
Histoire
Il fit partie des nombreuses devises invoquées mais devint vite incontournables. Le premier à en faire usage dans un cadre officiel est Maximilien de Robespierre, dans son Discours sur l'organisation des gardes nationales, le 5 décembre 1790 à l'Assemblée Nationale.
En 1791, un membre du club des Cordeliers propose cette devise qui est adoptée, en avril 1792, au cours de la fête de
Comme beaucoup de symboles révolutionnaires, la devise tombe en désuétude sous l'Empire. Elle ressurgît avec la révolution de 1830, et fut ensuite régulièrement revendiquée par différents révolutionnaires, en particulier le socialiste Pierre Leroux, qui participera largement à sa reconnaissance comme principe de
La devise est réinscrite sur le fronton des édifices publics à l'occasion de la célébration du 14 juillet 1880. Elle figure dans les constitutions de 1946 et 1958 et fait aujourd'hui partie intégrante de notre patrimoine national, à défaut d’être bien souvent respectée. On la trouve aussi sur des objets de grande diffusion comme les pièces de monnaie ou les timbres.