
La campagne présidentielle actuelle est vécue, pour l’essentiel, comme une farce sinistre ou une mascarade cynique. Alors que le peuple a rejeté avec une majorité solide toute perspective de constitution supranationale européenne, son vote est pratiquement considéré comme nul et non avenu par les tenants du totalitarisme européen en marche.
Le non du 29 mai 2005 demeure un pas considérable dans le processus de résistance et de reconquête de la souveraineté populaire et nationale que les Français ont entrepris solidairement avec d’autres peuples européens.
C’est précisément cette reconquête par le peuple de sa souveraineté et de la démocratie que refusent unanimement Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou, ces candidats imposés par l’appareil médiatico-politique de manipulation des peuples de l’Europe mondialisée et germano-américaine.
Tous trois ont appelé à voter oui au traité constitutionnel. Ils ont été battus le 29 mai 2005. C’est donc une escroquerie manifeste, un viol du peuple, qu’aucun partisan du non majoritaire ne puisse être en position éligible lors de cette élection truquée, véritable traquenard.
La Bande des Trois a un programme stratégique commun : Détruire la France républicaine et imposer l’Europe fédérale des régions, ultralibérale, antisociale et atlantiste ; cette Europe de la finance « où la concurrence doit être libre et non faussée. Ils ont aussi une tactique identique pour continuer leur travail de liquidation de la France en tant qu’Etat-nation : le contournement du non du peuple de France. Tous entendent in fine imposer illégitimement le même traité, éventuellement toiletté mais inchangé sur le fond, soit par un passage en force par la voie parlementaire, soit à travers un simulacre électoral.
Le mensonge politique, l’omission des questions décisives (telles la politique internationale, la vraie nature de l’Europe ou l’avenir de la France), la dissimulation de leurs objectifs véritables, le faux-semblant, la tricherie, sont généralisés dans la campagne électorale de ces candidats qui avancent masqués. Ils s’affirment attachés à la nation, à l’identité nationale, à la République, aux services publics etc… alors même qu’en vérité, leur politique unique passe par la destruction de ceux-ci.
Dans le domaine économique et social, les promesses qu’ils multiplient relèvent de la pure démagogie. Le carcan européen qu’ils acceptent allègrement leur enlève dès maintenant en la matière, toute marge significative de manœuvre nationale… Le 6 mai, l’un de ces candidats du renoncement national et républicain, présélectionnés par la finance euro-atlantique, dans la camarilla « du pareil au même », sera le sixième président de la Vème République.
Cette élection, à la légitimité éminemment contestable, ne fera que confirmer le divorce de fait entre le pays réel et l’oligarchie qui monopolise le pouvoir d’Etat pour mieux le dissoudre.
Cette date marquera aussi une nouvelle étape du combat populaire pour le rétablissement de la démocratie, de la souveraineté populaire, de l’indépendance nationale et du progrès social qui, plus que jamais sont indissociables.
Le rejet de la démocratie par les politiciens professionnels au service de la mondialisation et de son instrument, l’Europe fédérale et atlantiste, semble définitif. S’il en est bien ainsi, le peuple de France, mais aussi les autres peuples européens, seront nécessairement amenés à déterminer quelles formes à donner au combat indépendantiste à mener contre l’impérialisme américain et ses compradores. La nécessité de sortir de l’Union Européenne est devenue une exigence qui grandit dans le peuple.
Républicains patriotes et progressistes, démocrates, anti-impérialistes, unissons-nous et organisons la résistance autour du programme progressiste du Conseil National de la Résistance à réactualiser.
Claude Beaulieu et Gilles Bachelier, Comité Valmy